Les premières truites montrent rapidement leurs nageoires, sur de petites AR-S, comme à leur habitude. Malgré leur nombre, leur taille reste en dessous de la moyenne habituelle. Notre pêche en hameçons simples sans ardillons n’est pas pour nous aider à les sortir, et il est difficile d’en toucher de nos mains. Qu’à cela ne tienne, le cadre est toujours superbe, le temps est agréable et la pêche l’est aussi. Nous restons ainsi toute la journée sur ce joli parcours, sortant de temps à autre une modeste tachetées aux couleurs ravissantes.
Puis arrive la fin de journée, avec l’habituelle fatigue à crapahuter dans les rochers. Louis et moi sommes en waders, Valentin en cuissardes. Les rochers de la rivière sont très glissants, et à force de glisser, l’inévitable finit par se produire et Valentin se retrouve assis sur le fond de la rivière, remplissant les cuissardes.
Nous sommes bientôt à la fin du parcours alors ce n’est pas bien grave, Valentin décide de rentrer à la voiture et de nous laisser finir rapidement, après avoir bien vérifié qu’aucun matériel sensible n’ait pris l’eau. Mais peu après avoir traversé la rivière pour rejoindre le chemin, il se rend compte qu’il n’a plus les clefs de la voiture, qu’il avait pourtant dans la poche 2 minutes auparavant. Nous voilà donc à chercher partout cette fameuse carte, grise et rectangulaire, dans toutes les poches, sur les rochers, dans la rivière…mais en vain. Nous finissons par perdre espoir et nous résigner : il va falloir appeler un dépanneur, ou trouver une solution avec le double des clés (qui est bien entendu resté à Nantes), en tout cas le séjour semble compromis.
Nous commençons donc à regagner la bordure, pour retourner vers la voiture et réfléchir à une solution. C’est alors qu’à moins de deux mètres de la berge, sur un banc de sable en pente douce, une forme grise retient mon regard… Je l’examine plus intensément et n’ose espérer jusqu’à l’avoir dans les mains, il s’agit bien de la clé que nous recherchions depuis 15 bonnes minutes.
Nous laissons donc Valentin rejoindre la voiture sur ce gros soulagement et finissons rapidement notre parcours, moins efficaces à cause de cette poussée d’adrénaline, et ayant déjà pêché la partie la plus intéressante du secteur.
Nous passons la nuit dans le petit camping municipal habituel, tout en pensant à l’organisation du lendemain. Nous optons pour un autre parcours que nous connaissons bien, où il est d’après moi possible de trouver de plus jolies truites, même si nous n’avons pas encore réussi à y dénicher un vrai poisson trophée.
La pêche est loin d’être facile, les AR-S qui donnent habituellement très bien ici sont moins productives. Les PN coulants rapportent quelques touches, D Incite 44 ou D Contact 50 paraissent efficaces. Louis nous pique d’ailleurs une magnifique petite fario à la robe exceptionnelle au D Contact 50, sur le fameux coloris 33
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